mardi 2 juin 2015

"L'amour vous condamne. Voilà ce que je crois."


Californie, 1930. Dans le quartier des femmes de la prison de San Quentin, une jeune fille de dix-sept ans attend le jour de son exécution. Elle s'appelle June, a une bouille d'ange, parle avec maladresse et timidité. Elle raconte ce qui l'a menée là, sur la Desolation Road, la route de la désolation qu'on emprunte un jour et qu'on ne peut plus jamais quitter: une passion absolue, déchirante, pour un garçon nommé David, une histoire d'amour ponctuée par le vol, le kidnapping et le meurtre à travers la Californie de la Grande Dépression, en compagnie des parias, des criminels et des fantômes. Quand le journaliste venu l'interviewer demande à June ce qu'est l'amour à ses yeux, elle répond: "De la poussière et des étoiles, monsieur." 

Le long de la Desolation Road, 
il n'y a rien d'autres à contempler.



Dans le métier que j'exerce aujourd'hui j'ai la chance de pouvoir lire énormément de littérature jeunesse, et surtout des auteurs français ce que j'affectionne tout particulièrement. J'avais déjà fait connaissance avec la plume de Jérôme Noirez il y a presque trois ans avec La Dernière Flèche, qui était sa suite fantastique de la légende de Robin des Bois et qui m'avait laissé une impression mitigée... j'ai cependant retenté l'expérience avec ce court roman initiant les jeunes lecteurs à ce triste moment histoire qu'est la Grande Dépression aux États Unis, qui démarra à partir du krach boursier de 1929. (ton cours d'Histoire de terminale te reviens petit filou ?)

Amis de la joie de viiivre !

Le thème étant dur, l'histoire que nous peint Jérôme Noirez ne pouvait qu'être difficile elle aussi. Nous suivons donc en parallèle les histoire de June, adolescente de 17 ans attendant le jour de son exécution, et celle de Gayle, journaliste venu l'interviewé.
Gayle doit écrire l'histoire tragique de June pour le journal qui l'emploie, il n'est pas très sûre de vouloir l'entendre : deux adolescents qui sèment le malheur autour d'eux et qui finissent dans le couloir de la mort aussi jeunes ce n'est pas vraiment le scoop qu'il attend de la vie. Et pourtant June va l'émouvoir, il se retrouve happé par son histoire, et par la même occasion nous, lecteurs.
Le récit est double : les voix de Gayle et de June se croisent en trois parties, chaque fois la voix de Gayle nous ramenant à la dure réalité de la fin inexorable du personnage de June.

Je dois reconnaître que cette fuite désespérée de June et de son homme à travers les États-Unis de 1930 m'a fortement fait penser à un de mes "faits divers", devenu légende, préféré : Bonnie et Clyde. Je pense qu'il s'agissait d'une espèce d'hommage à ces gangsters, tristement célèbres, rendu par Jérôme Noirez et je suis plutôt satisfaite : l'ambiance pesante de ces années est très bien rendue et le duo d'anti-héros amoureux est plutôt crédible.
La plume de Noirez est cependant assez concise, presque lapidaire. Cela n’empêche pas quelques belles tournures de phrases, et de par son côté concis certaines phrases en deviennent vraiment percutantes. Malgré cela je ne suis pas totalement convaincue par ce genre de narration à la limite du trop simple (je n'aime pas le terme simpliste). Je garde en tête, évidemment, qu'il s'agit d'un ouvrage orienté jeunesse : de ce point de vue là il s'agit d'une réussite. Je pense qu'il peut ravir des adolescents à partir de 13 ans (les thèmes des hors la loi, de la sexualité et de la mort sont abordés sans fards) et les amateurs de faits divers qui ont une paire d'heure devant eux.

Je conseillerai donc ce livre aux adolescents qui aimeraient en apprendre plus sur l'histoire des Etats-Unis et qui apprécient les aventures réalistes.
Je déconseillerai aux amoureux de longues descriptions qui vous plonge entièrement dans l'époque décrite.


Petit bonus : Ma soundtrack de lecture !

Mélu.

mardi 26 mai 2015

Focus sur ... Elizabeth Olsen.

Bonjour à tous !

Mais qu'est-ce qu'elle nous balance là la Mélu ? Un focus sur une actrice ? Alors qu'elle ne nous a jamais parler de films ? Elle se sent pas bien ? 
Et bien détrompez-vous : je me sens très bien. Je n'ai pas encore parler de film pour la simple raison que je passerai mon temps à vous parlez de films... vu que je lis lentement, mais que je peux regarder jusqu'à 4 ou 5 films par jour quand je n'ai que ça à faire. Et je pense que ça vous ennuierait beaucoup au final... non ? Faites-le moi savoir si vous désirez que je parle un peu plus de cinéma ! 

Alors voilà : j'ai décidé de commencé à parler 7e art en me concentrant sur des films qui ont un point commun (et non des moindres) : l'actrice Elizabeth Olsen. 
Mais si tu la connais : elle a joué dans Avengers Age of Ultron : Wanda Maximoff, la sorcière rouge. Mais aussi dans Godzilla, la femme éplorée d'un Aaron Taylor-Johnson qui joue son jumeau dans l'autre film suscité (fan fiction slash time's!). 
Bref Elizabeth Olsen commence à percer ces dernières années, et c'est tant mieux figure toi. 

Bien loin du maigre talent d'actrices biberonnées à la télévision des années 90' de ses grandes sœurs Mary-Kate et Ashley (bon sang que j'étais fan d'elle quand j'étais gosse...) la petite Elizabeth peut se targuer d'avoir fait des études théâtrales desquelles découle des rôles plutôt intelligemment choisis.

Aujourd'hui j'ai décidé de vous parler de trois films dans lesquels Elizabeth Olsen tient un rôle principal (voir le rôle principal pour deux d'entre eux), et qui m'ont plu pour diverses raisons.

Commençons avec Liberal Arts (2012) de Josh Radnor (si tu le connais c'est le gars de How I met your Mother ! ). 
Le synopsis est très simple : "Jesse, un homme de 35 ans, rencontre une élève de 19 ans, Zibby, dans l'université où il a étudié." 
Mais autant l'histoire semble nunuche au premier abord, autant tous les dialogues de ce film empruntent au meilleur de Woody Allen : une réflexion sur la jeunesse et le monde adulte, sur les années fac et sur le fait d'avoir l'impression d'être bloqué. 
Elizabeth Olsen campe Zibby : 19 ans, étudiantes en art dramatique, pleine de fraîcheur et d’innocence qui attend de rencontrer la maturité sans vraiment la chercher (un peu comme nous tous à l'époque de la fac je dirais...). Sa rencontre avec Jesse va la bouleversée dans son monde d'adolescente, la pousser à devenir plus adulte et à réfléchir sur ses choix. Qu'il s'agisse de ses choix sentimentaux ou même de ses lectures ! (Je voudrais d'ailleurs saluer la conversation qui tourne autour d'une mystérieuse saga vampirique lue par des millions de personnes à travers le monde... )
Zibby est la clé de voute de ce film : elle permet au héros de se détacher de l'âge idéalisé pour entrer dans l'âge adulte qui le terrifie tant. Elizabeth joue ici dans un registre qui lui est encore trop peu attribuée : la joie et l'innocence, et elle excelle.
Ce film m'a réconfortée avec l'âge adulte. Je ne dirais pas que je cesserai d'être délurée ou fatigante comme une adolescente, mais je dois reconnaître qu'il m'a apprit que je pouvais arrêter de regarder derrière moi comme s'il s'agissait des meilleurs moments de ma vie. Il s'agit d'un film qui t'apprend que ça peut être bien de vieillir, et ça fait du bien.



Parlons ensuite de In Secret (2013) de Charlie Stratton qui est une adaptation cinématographique du roman d'Emile Zola : Thérèse Raquin. Bon, je ne sais pas si vous êtes tous à jour sur les romans zoliens mais celui-ci est l'un des plus sombres du gars. (Oui oui, c'est possible de faire plus sombre qu'il ne faisait déjà) 
Thérèse est une jeune femme coincée dans une union sans amour, à un mari qui n'est autre que son cousin et qui est malade... obligée de le suivre à Paris où elle se trouve encore plus emprisonnée. C'est dans son aventure avec Laurent qu'elle retrouve le goût de la vie... jusqu’à ce que... 
Elizabeth Olsen est ici une Thérèse sombre et convaincante. Elle passe de la lumière à l'ombre dans son jeu sans aucun accroc, il s'agit à mon sens d'une de ses meilleures prestation d'actrice (à ce jour). Le rôle n'est pas facile à construire, et son partenaire Oscar Isaac (que vous pouvez aussi admirer dans "Inside Llewyn Davies" des frères Cohen dans un tout autre registre : celui du loser magnifique) que je trouve tout aussi incroyable. Leurs performances sont liées et je dois avouer que je les trouve vraiment bons dans ce film. 
Le film en lui même est extrêmement sombre, que ça soit par son thème et par ses couleurs. L'allégorie de l'enfermement est un gimmick un peu poussif ici, mais ce ne sera pas si dérangeant compte tenu du jeu d'acteur. Il ne s'agit d'un film à récompenses, il n'est pas exempt de défauts mais selon moi il devrait être mieux considérer rien que pour y observer deux acteurs explorer des vicissitudes humaines avec justesse.  



  Et at last but not least Silent House (2012) par Chris Kentis et Laura Lau qui est le remake du film urugayen The Silent House de 2010 qui fut basé sur une histoire vraie des années 40'.
Peut-être que vous le savez déjà mais je suis une grande fan de films d'angoisses, ou de films d'horreur et celui-ci est un film d'angoisse dans la plus pure tradition du genre. Le scénario est simplissime mais efficace :
Sarah se retrouve piégée dans la maison de vacances familiale, alors qu'elle était en train d'y ranger de vieilles affaires avant une vente future avec son père et son oncle. Elle se retrouve poursuivie par une étrange figure noire et ses pensées semblent troublées au fur et  à mesure qu'elle cherche une issue à son calvaire.
L'histoire n'a rien de clairement différent par rapport à d'autre films du genre, ce qui est plus frappant c'est qu'il nous donne l'impression d'avoir été tourné en temps réel : en une seule et longue prise. Cependant l'équipe de production a avouée avoir tourné ce film en prise de 12 minutes (à la manière du film La Corde de Hitchcock qui avait eu pour ambition de tourner un film en un seul plan mais qui s'était retrouvé floué par la technologie de l'époque... ).
Nous avons ici affaire à un film d'ambiance, majoritairement. Le silence est le maître mot de cette production et l'on se surprend plus d'une fois à arrêter de respirer avec le personnage de Sarah, afin qu'elle ne se fasse pas attraper...
J'adore les huis clos à portée terrifique, vraiment je crois qu'il s'agit d'un de mes genres favoris. (D'ailleurs parmi mes films préférés on compte quelque huis clos comme Fenêtre sur cour, Hard Candy, Cube ou encore Panic Room...) Celui-ci entre dans mon top de film d'enfermement favoris, et j'ai hâte de voir ce que le film original peut donner !
Elizabeth est parfaite dans ce rôle, elle fait transparaître l'angoisse par des tics nerveux ou des regards, là où d'autres actrices passent maîtresse dans l'art de hurler ou de chouiner à tout bout de champs...
Bon, évidemment je ne vous dis pas qu'il s'agit d'un film d'horreur à la Conjuring qui pourra donner des sueurs froides aux amateurs du genre, non. Mais il a ravi mon cœur par son ambiance noire à souhait, cette impression de temps réel et sa caméra à l'épaule qui donne vraiment une impression d'immersion dans cet enfer.


Déroule pour avoir le fin mot...




lundi 18 mai 2015

Eleanor & Park de Rainbow Rowell.

Résumé :

1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.


Mon avis

Il faut savoir quelque chose : Fangirl, de Rainbow Rowell est, et restera longtemps encore, un de mes coups de cœurs intersidéraux. J'étais donc, assez légitimement, curieuse de découvrir un autre rom an de cet auteure ... Mon choix s'est porté sur Eleanor & Park : il était dispo sur mon lieu de travail, je pouvais donc l'emprunter, et vu tout le bien que la blogosphère et youtube en pense ça m'a paru logique. 

Eleanor & Park est une histoire d'amour sur fond de violence morale (et parfois physique) dans le cercle familial. Le synopsis n'a rien d'extraordinaire mais de ce que j'en savais l'histoire ne se voulait pas révolutionnaire non plus... bref. 
Nous alternons les points de vue des deux adolescents depuis leur rencontre et tout le long de leur histoire. Je dois reconnaître que quelques tournures de phrases m'ont vraiment emballées, et le fait qu'il s'agisse de deux personnages un peu atypiques comme ça (Eleanor est ronde et Park est coréen) m'a bien plu. 
C'est un peu mignon non ?

Seulement voilà... je ne ressors pas émerveillée de cette lecture comme la plupart des booktubeuses... je suis même plutôt déçue dans l'ensemble. Certes je ne m'attendais pas à revivre l'expérience "Fangirl" qui est si proche de ma propre existence (introverts unite) mais à vivre au moins le frisson avec eux... Mais rien. Le personnage de Park m'a bien agacée par moment à ne rien faire alors que, clairement, Eleanor vit l'enfer sur terre chez elle. C'est soit il ne se découvre un courage qu'à la fin du livre, soit il est bien benêt. Il n'est dicté que par ses hormones, et même s'il s'agit d'un trait de caractère normal chez les garçons de cet âge, ça m'a énervée, voilà tout. 
J'ai plus apprécié Eleanor, qui est un personnage avec lequel j'ai ressenti un petit lien : étant moi même ronde, ayant été même très forte à l'époque du lycée j'ai ressenti toute ses angoisses de plein fouet. Je note d'ailleurs en écrivant cela que Rainbow Rowell a cette faculté de créer des personnages féminins réalistes appréciables et des personnages masculins souvent irritants (Levi de Fangirl est certes le petit ami idéal pour toute fangirl, mais il n'en est pas moins qu'à un moment du roman j'avais aussi très envie de le faire passer par la fenêtre...). Peut-être s'agit-il seulement de mon côté féministe... 
Et je ne m'étendrais pas non plus sur la fin, mais je l'ai trouvé extrêmement déceptive. Comprenons-nous : j'apprécie une bonne fin ouverte. Mais selon moi une bonne fin ouverte donne des pistes correctes concernant tous les personnages développés au court de l'intrigue... là que dalle. Si, un mystérieux indice à la fin... mais voilà. 
J'ai terriblement envie de spoiler... 
!! Début du spoiler !!
Ok donc tout au long du roman on nous bassine avec la cruauté du beau père d'Eleanor, on prend parti pour toute sa petite famille et on espère la voir s'enfuir... reconstruire sa vie et... ouf pouf tout le monde disparaît ?! Juste comme ça ?! Non je ne suis pas d'accord les gars... 
Et le fait qu'Eleanor prend la décision de quitter Park juste parce que celui ci ne l'aimera jamais plus que quand il l'a sauvé... bon admettons. Dans ce cas il ne faut pas regretter trois pages plus tards... moi ça me perd. Je préfère encore qu'ils se quittent et hop plutôt qu'une possibilité peut-être de retour... Hmm non je ne suis pas convaincue. 
Fin du spoiler.

Bon, ne soyons pas si pessimistes j'ai tout de même réussi à lire l'histoire avec intérêt jusqu'au bout (c'est sûrement pour ça que je me sens aussi flouée...) et j'ai vraiment trouvé certains passages adorables. (Rainbow Rowell sait y faire pour faire fondre les coeurs par moment...) Ce n'était juste pas l'histoire du siècle à mes yeux. 

En bref : je conseillerai ce livre aux adolescents pour qui les émois amoureux comptent plus que tout. 
Mais je déconseillerai aux personnes désirant un happy ending, ou tout simplement une fin digne de ce nom.

Mélu.

lundi 20 avril 2015

Emma (#1 #2 #3) de Kaoru Mori.



Résumé : 

En Angleterre à l’époque victorienne, Emma est femme de chambre pour une préceptrice à la retraite. Douce, calme et réservée, la domestique cache un passé douloureux. Lorsque le riche William Jones rend visite à son ancienne gouvernante, il remarque la jeune fille et, petit à petit, des liens profonds se tissent entre eux.

Mon avis garanti sans spoilers :

J'ai longtemps entendu parler de ce manga, ainsi que de son auteur célèbre pour Bride Stories qui me fait aussi de l’œil depuis un paquet d'années maintenant, mais je n'ai jamais franchi le cap (l'histoire de ma vie). 
C'est grâce à l'une de mes collègues que j'ai pu me plonger dans les 3 premiers tomes de la série, qui en compte 5. (Evidemment je compte en intégrales étant donner que c'est le format que j'ai eu entre les mains...) Je vais évidemment demander à cette gentille personne de me prêter la suite, parce que je ne supporterais pas de laisser les personnages en plan comme ça... et puis zut je veux savoir la fin ! 

Emma c'est un peu comme Downton Abbey : on y suit les vies entremêlées de personnes de la haute société anglaise et de leurs serviteurs. Les deux protagonistes principaux viennent l'un et l'autre de ces deux milieux distincts et leur histoire va s'en trouver vraiment (mais alors vraiment) bouleversée. 
Il s'agit d'une trame qui fleure bon les romans de Jane Austen, qui nous donne envie de siroter du thé avec un châle à fleur sur les épaules. En bref c'est assez charmant. C'est une lecture que j'ai apprécié, et qui tend à se bonifier au fil des tomes (ou alors c'est simplement que je commence à vraiment m'attacher aux personnages?).  

Mais la série n'est pas parfaite : j'apprécie le ton réaliste et donc l'arrivée de personnages un peu plus ubuesques que les mangakas adorent m'a complètement perdue dans le premier tome... surtout qu'il s'agit d'une tonalité qui n'est pas du tout cohérente avec le reste de l'histoire. De plus, les événements ne me surprennent pas vraiment mais j'ai plaisir à les lire.

Cela dit, il s'agit d'un divertissement très frais et reposant (il fut le bienvenue après les 2018 pages de Newflesh...) qui conviendra aux amateurs du genre et qui pourrait bien convaincre certains réfractaires ! (oui on peut lire des mangas avec une trame "austenienne" je t'assure)

Pour conclure je conseillerai cette série (ce début de série) aux fans de Downton Abbey, pour retrouver cette ambiance particulière, et aux amateurs de manga plus matures. 

Mais je déconseillerai d'entreprendre cette lecture si l'on a envie d'être surpris, plonger dans une histoire palpitante remplie de péripétie. 

Mélu.


samedi 18 avril 2015

Red Flag de Mira Grant [#3 Newflesh]


REACTION GIF TIME'S

Moi quand j'ai eu refermé Red Flag :

Non reveneeeeez !! Me laissez pas là toute seuuuule!!

Moi devant le sadisme et le talent de Mira Grant (Seanan McGuire)




Trêve de plaisanteries: parce que même si à travers ce roman la trilogie Newflesh trouve une conclusion absolument MAGISTRALE et que j'en suis pour une de ces gueules de bois livresque de tous les diables... j'y ai trouvé quelque défauts. 
Hein quoi ? Toi: trouver des défauts à un livre "Newflesh"?! 
Et oui, comme quoi tout arrive un jour. 
Tout d'abord, si les actions des personnages ne m'étaient jamais apparues comme hasardeuses dans les tomes précédents ici je dois reconnaître que je n'ai pas vraiment compris pourquoi ils en étaient venus à prendre certaine directions... surtout une en fait, pour le coup il aurait tout aussi bien pu s'agir d'une scène coupée. Tu sais, cette scène que tu es content de découvrir après le film mais qui n'apportait rien à l'histoire ? Voilà... 
Et certaines actions m'ont parues un poil convenient mais étant donner que les personnages morflent pendant presque plus de 2000 pages une ou deux actions plus faciles ne sont pas si dérangeantes que ça.

Si je peux jeter un dernier petit bémol : la fin. J'aurais tellement aimé savoir comment tout ça s'est terminé pour TOUS les personnages, entrer dans leurs vies et savoir où je les laissais, comment ils allaient s'en tirer maintenant qu'on ne serait plus là pour lire leur histoire... mais je suppose qu'il s'agit d'un choix de l'auteur de nous laisser dans le flou, comme dans la vraie vie on ne sait jamais ce qui va arriver (mais dans leurs cas ça ne pourra jamais être pire n'est-ce pas?). 

Mise à part ces quelques petits défauts il faut que vous sachiez que cette trilogie va rester un monument de littérature Z à mes yeux : un monstre dans le genre. Le scénario, l'utilisation de la science dans la trame, les répliques, les personnages... tout ça m'a complètement transportée et je suis tellement heureuse qu'il existe encore quelques novellas sur cet univers, ainsi je ne le quitterai pas tout de suite. (Cela dit je me les réserve pour après la gueule de bois livresque, histoire de me remettre un peu tu vois?)


Juste laissez moi là encore un peu...


Et comme ce que j'aurais à dire ressemblerez sûrement au cri d'un convertis affamés de faire de nouveaux adeptes à sa cause je vais vous quitter sur ces mots de Shaun Mason (aka un des meilleurs personnages de tous les temps) :

"D'accord. Jusque-là, j'ai été raisonnable. Mais là, vous commencez sérieusement à me courir. Un journaliste, en rogne, et armé jusqu'aux dents... vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenus."


Mélu qui part toucher
les champignons sous l'évier

lundi 13 avril 2015

Deadline de Mira Grant [Newflesh #2]

Je vous laissais avec mon avis sur Feed il y a quelque temps, et force est de constater que j'ai encore traîné à faire ma chronique vu que j'ai dévoré son petit frère "Deadline" dans la foulée...



Je ne sais pas si vous vous en doutez mais Deadline est à nouveau une gifle monumentale... J'étais loin de me douter que Mira Grant renouvellerait l'exploit ! Ou plutôt, je n’espérais pas tant. Mais voilà : il s'agit d'un nouveau coup de cœur.
La trilogie "Newflesh" a tout pour elle, selon moi : l'action, l'humour, des personnages profonds et dotés de psychologies creusées, et surtout : la crédibilité. Pour moi, tout ce qui se déroule au sein de ces romans est d'une crédibilité infaillible ! ( après je ne suis pas experte en virologie... mais le vocabulaire scientifique utilisé dans cette série me paraît vraisemblable.) 
Je ne peux pas trop parler de l'intrigue de ce tome, étant donné qu'il s'agit de la suite directe de Feed mais je peux vous assurez que si vous avez aimé Feed vous aimerez Deadline. Tout ce qui faisait la sève de ce roman a été reconduit dans sa suite et j'ai été doublement conquise. 

Si j'ai aimé ma lecture je dois reconnaître que j'ai détesté Mira Grant (ou Seanan McGuire si vous préférez sa véritable identité) à la fin... elle possède ce don du cliffhanger qui est propre aux auteurs de fictions horrifiques. Mais quand je dis qu'elle maîtrise c'est un euphémisme... j'en suis venue à me demander comment les lecteurs de la première heure avait pu survivre à un an d'attente entre chaque tome... Graaah ! 

Cette chronique sera très courte, parce que je ne trouve aucuns défauts particulièrement gênants à cette lecture. Si ce n'est la longueur qui pourra en décourager certain... mais si vous avez déjà lu Feed les quelques 700 pages de son petit frère ne devraient pas vous effrayer outre mesure. 

Je conseille vraiment cette lecture aux lecteurs de Feed, certes le premier tome se suffirait à lui même mais ça serait tellement dommage de se priver de sa suite !! 

En revanche je la déconseillerai aux âmes sensibles et aux phobiques du cliffhanger.

Mélu.

vendredi 3 avril 2015

L'âme de l'Empereur de Brandon Sanderson.


Résumé : 

La jeune Shai a été arrêtée alors qu’elle tentait de voler le Sceptre de Lune de l’Empereur. Mais au lieu d’être exécutée, ses geôliers concluent avec elle un marché : l’Empereur, resté inconscient après une tentative d’assassinat ratée, a besoin d’une nouvelle âme. Or, Shai est une jeune Forgeuse, une étrangère qui possède la capacité magique de modifier le passé d’un objet, et donc d’altérer le présent. Le destin de l’Empire repose sur une tâche impossible : comment forger le simulacre d’une âme qui serait meilleur que l’âme elle-même ? Shai doit agir vite si elle veut échapper au complot néfaste de ceux qui l’ont capturée.




Mon avis : 

Je pense que j'attendais beaucoup trop de ce court roman. Quand je lisais des chroniques dithyrambiques dessus je me disais "wow ça a l'air incontestablement génial!" et c'est là mon erreur... 
Ne me faîtes pas dire que ce livre n'est pas bon, loin de là ! Il s'agit d'un court roman bien écrit, avec des personnages esquissés de manières convaincantes et agréables... et je pense devoir vous dire que le système magique de cet univers est tout bonnement surprenant et vraiment très très intéressant !
Non... mon problème réside dans la brièveté de l'ouvrage et ce que ça peut amener comme lot de défauts. 

En premier lieu j'ai eu du mal à me plonger in situ dans l'histoire avec si peu de descriptions. Ne me prenez pas pour une demeurée : il s'agit d'un univers foisonnant et plutôt complexe aussi j'aurai grandement appréciée un poil plus de descriptions et notamment sur la géopolitique et l'Histoire de l'Empire. Bon, je suis un poil rabat joie je le reconnais : il s'agit d'un roman qui se veut court, et qui se cherche une certaine nervosité avec la présence de ce compte à rebours menaçant, on ne peut décemment pas envisager une trame géopolitique dense en si peu de pages... 
Néanmoins je suis novice en matière d'heroic-fantasy mais mon dada principal dans le domaine il s'agit de Tolkien... et quand je dois imaginer moi même plus que l'auteur sur son univers ça me perd beaucoup. 

Je suppose qu'il s'agit d'un roman que l'on peut rattacher à sa grande saga, et cela expliquerait en partie pourquoi il y a si peu de mise en contexte... mais sur tous les sites de critiques littéraires il m'a paru clair que l'on pouvait lire ce roman indépendamment du grand cycle de Sanderson. C'est vraiment dommage que j'ai ressenti ce manque... 

Mon second soucis, et le dernier, ce fut cette esquisse des personnages. Là, en revanche, je suis vraiment frustrée. Il n'est pas dit que brièveté doit rimée avec "impression de ne pas être aller au bout de son personnage". Shai a tout d'une héroïne passionnante mais elle ne m'a pas autant touchée que je le désirais : ses motivations, son passé et mêmes les raisons évidentes de sa présence dans ce palais sont à peine effleurées... Et un personnage avec aussi peu de background, et avec des réactions qui tombent les unes après les autres sans autre logique psychologique que celle du moment présent, ne me plaît pas plus que ça. Et ce roman était sensé se centré sur l'âme d'un personnage en particulier n'est-il pas ? Mais ce personnage est pratiquement invisible... 
Je ne peux pas cacher ma frustration que je n’impute pas à la brièveté du roman mais à la volonté de l'auteur de laisser planer un certain mystère autour de ces personnages. Encore une fois, je ne trouve pas ça clairement mauvais, et ça fonctionne visiblement très bien en règle générale, mais je reste sur ma faim quand c'est mon tour de lecture qui arrive.

Pour finir je ne ressors pas foncièrement déçue, mais pas conquise non plus. Je pense que je vais tout de même tenter de me plonger dans la saga "Les Fils de Brume" avant de jeter un sort à Brandon Sanderson... 

Mais je conseillerai ce petit ouvrage aux amateurs du genre et aux fans d'heroic-fantasy, ainsi qu'au lecteurs désireux de croiser le chemin d'une héroïne de roman qui fait autre chose que de tomber amoureuse. 
Mais je déconseillerai aux frileux du genre, qui souhaitent un univers complexe et détaillé.

Mélu.