jeudi 22 janvier 2015

Téméraire [#1 Les Dragons de sa Majesté] de Naomi Novik

Résumé : 


Alors que les guerres napoléoniennes font rage, le jeune capitaine Will Laurence fait une découverte qui va changer le cours de sa vie.
Son vaisseau vient en effet de capturer une frégate française et sa cargaison : un oeuf de dragon très rare. Les dragons sont utilisés dans les combats aériens par la plupart des nations. Mais celui que va découvrir Will n'est pas tout à fait comme les autres... Ainsi commence l'histoire d'une amitié indéfectible entre le fabuleux dragon Téméraire et son jeune pilote. Ensemble, ils vont devoir apprendre les tactiques périlleuses de la guerre aérienne.

Car la France, dirigée par un Bonaparte plus audacieux que jamais, rassemble ses propres créatures pour transporter ses troupes sur le sol britannique. Laurence et Téméraire se préparent à subir leur baptême du feu !



Mon avis : 

Je ne sais vraiment pas ce qui m'a poussé à regarder ce livre en librairie. Ce tome était au dessus d'une pile mal rangée, la police du titre de la saga me piquait les yeux et l'illustration est sympa mais elle ne m'a pas non plus transcendée... Mais voilà, je sais pas, j'avais besoin de quelque chose de différent donc j'ai pris le bouquin et j'ai lu le résumé. Et à ce moment là je n'ai pas eu de gros gros déclics, je me suis juste dit que ça me faisait penser aux Larmes du Cardinal de Pierre Pevel : une société dans laquelle les dragons évoluent à la vue de tous ... Je n'étais pas totalement vendue, mais encore une fois : j'avais vraiment besoin de lire quelque chose de différent de ce que je lis d'ordinaire donc j'ai acheté ce premier tome. 

Et laissez moi vous dire que j'ai bien fait bon sang.

Je ne peux pas vous dire que j'ai été happée par l'histoire tout de suite, j'ai mis une petite cinquantaine de pages à être véritablement plonger dans cet univers... je trouvais l'écriture laborieuse et un peu trop factuelle, mais il ne s'agissait que des défauts d'un incipit de série. Après coups je me dis que Naomi  Novik voulait simplement mettre en scène ses protagonistes principaux le plus simplement possible. Ça ne me gêne plus autant vu que l'histoire, par la suite, se déroule avec un naturel très agréable. 
J'ai adoré la peinture de ce monde napoléonien. Je me suis spécialisée dans le XIXe siècle à la fac, et je trouvais agréable cette réécriture de l'Histoire qui peignait avec véracité les mœurs de l'époque.
 Le personnage principal, Lawrence est une véritable oie blanche, candide au possible malgré son statut de marin, et je trouve ça très bien vu: j'avais l'impression de me retrouver face à un Julien Sorel revisité. (Un Julien Sorel moins naïf tout de même...) Son côté "je découvre la vie" m'a fait vraiment rire, je ne sais pas si c'était le but mais j'ai adoré. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai roulé des yeux et je vous promets que ce n'était pas une mauvaise chose ! Je n'étais jamais exaspérée, juste véritablement moqueuse dans un sens bienveillant. (oui je peux me moquer de façon bienveillante... je sais...)
Parlons de la façon dont Naomi Novik traite l'univers des dragons: j'en ai été enchantée du début à la fin. Vraiment. Les dragons sont attachants, drôles, grisants. Ils sont tout ce que je pense qu'un dragon doit être : tous différents et tous inoubliables à leurs façons. On y croise des dragons intelligents, des dragons drôles, des dragons idiots, des dragons touchants (j'ai du pleurer quelque fois à cause d'un dragon en particulier, et si tu as lu ce livre : tmtc bro')... je suis vraiment charmée. Les relations pilotes/dragons sont vraiment mon petit coup de coeur. J'adore ce genre de relation exclusives. 
Je n'ose pas trop m'étendre sur l'histoire en elle même, en effet je pense que certains pourront la trouver très factuelle, un peu trop facile, et je comprendrais vraiment ce reproche. Cependant j'ai été prise au piège, et la peinture des batailles aériennes m'a complètement subjuguée. Moi qui avait vraiment besoin de m'évader j'ai été servie. 
Le duo de protagonistes principaux m'a convaincu, ils m'ont fait trembler et rire c'était suffisant pour moi. Certains personnages secondaires m'ont carrément tapés dans l'oeil et les dragons sont transcendants à mon sens. 
En bref, j'ai adoré ce livre mais je pense que vous l'aviez déjà compris. Je suis d'ors et déjà en train de dévorer le deuxième tome... et je peux déjà vous dire qu'il prend la même voie que son prédécesseur ! 

Pour finir, je conseillerais ce livre aux inconditionnels des dragons et aux amoureux de batailles épiques. Aux amateurs de longues séries aussi... je crois que celle-ci compte huit tomes déjà.

Mais je ne conseillerais pas vraiment aux lecteurs qui s'attendent à être surpris par une histoire et qui n'apprécient pas vraiment la peinture stricte des moeurs pas très très fun du XIXe siècle.


Mélu.

jeudi 8 janvier 2015

Les Stagiaires de Samantha Bailly.

Bon déjà je tiens à dire que je suis sous le charme des deux couvertures de ce livre ! Celle du grand format, et celle du poche ! (qui est aussi celle de l'epub)

C'est vrai quoi, si on oubli le bandeau rouge là ce sont deux couvertures
 vraiment sympa je trouve ! 
L'une des deux étant tout de même illustrée par Boulet

Résumé :

Ophélie, Arthur, Hugues et Alix viennent tous d'horizons différents. Leur seul point commun : ils rêvent de travailler chez Pyxis, entreprise spécialisée dans l'édition de mangas et de jeux vidéo, pilier dans le secteur de l'industrie créative. Une réalité s'impose rapidement : beaucoup de candidats, peu d'élus. Désormais, le stage est devenu une étape obligatoire pour ces jeunes qui sont à la croisée des chemins dans leurs vies professionnelles et affectives. Provinciale tout juste débarquée, Ophélie a laissé derrière elle petit ami et logement, et doit faire face aux difficultés de la vie parisienne. Etudiant en école de commerce, Arthur est tiraillé entre les grands projets qu'on a pour lui et son envie de mettre la finance entre parenthèses. à leurs côtés, Alix, passionnée de mangas, ne jure que par ses sagas favorites, et Hugues, graphiste, teste ses limites dans les soirées électro... Dans une atmosphère conviviale, travail et vie privée s'entremêlent. Pourtant, une question demeure en fond sonore : qui restera ?

Mon avis : 
Je voulais lire ce livre depuis sa sortie en grand format chez Milady... le fait est que je suis les travaux de Samantha Bailly depuis un long moment ! (nous étions sur le même forum il y a quelques années...avant même sa première publication chez Milles Saisons c'est dire si ça remonte!) 
Mais je n'avais pas trouver l'argent pour acheter le livre, j'avais d'autres priorités à l'époque... bref une chose en entraînant une autre je n'ai pas lu ce livre. Mais j'avais toujours l'envie, et la couverture m’alléchait tellement ! (Boulet je t'aime!)
Il y a quelques semaines Bragelonne a lancé sa méga-super-géniale opération 1000k qui permettait de gagner un livre numérique gratuit par jour... et je vous le laisse en mille : on pouvait gagner un exemplaire des Stagiaires ! 
L'ayant reçu le lendemain je ne l'ai pourtant lu qu'hier dans la journée. J'avais besoin d'une lecture fraîche pour tenter de mettre de côté les événements tragiques survenus chez Charlie Hebdo..  Il faut savoir que c'est rarissime de me voir lire un livre entier en une journée. Je suis une lectrice très lente d'ordinaire... 
Le premier point positif que je trouve à ce livre c'est donc son addictivité. Il nous plonge sans temps morts dans la vie de ces stagiaires et les rebondissements sont présents à chaque chapitres. C'est sûrement ce qui m'a permit de terminer ma lecture. Ça et l'histoire sympathique, évidemment. 
Je dis "sympathique" parce que je ne l'ai pas non plus trouver sensationnelle. On y parle de la vie quotidienne, peut être un peu trop quotidienne et un peu trop parisienne à mon goût. J'ai évidemment pu retrouver des tranches de vies que j'ai pu moi même expérimenté : le stage, les soirées tumultueuses, les rumeurs, les amours ... mais j'ai trouvé le reste extrêmement anxiogène. Oui bien sur la vie est faîte de la peur du lendemain, la peur de ne pas parvenir à boucler ses fins de mois, la peur de l'avenir, du chômage etc... et j'ai constamment peur de ces choses là, genre vraiment. Donc de les retrouver en permanence dans ce livre j'ai été parfois aux bords de la mini crise de nerfs. Evidemment ça n'engage que moi, et ça ne m'a pas du tout empêcher de finir le livre, ni même d'avoir envie de savoir comment les personnages allaient s'en sortir ! 
Si on oublie le fait que le personnage d'Ophélie me sortait des trous de nez... ça allait. Je me dis qu'on ne peut pas tout le temps apprécier un personnage principal hein! En ce qui conce
rne Arthur je suis déjà beaucoup plus satisfaite : il est appréciable de vouloir claquer ce gosse de riche et parfois on a juste envie de lui faire un gros câlin... Bref j'ai apprécié les failles, les défauts et les petites qualités d'Arthur.
Le gros gros point fort de ce livre est sans conteste la façon dont l'auteure a su à merveille retranscrire la complexité des relations humaines. Je ne peux vraiment pas lui retirer ça : si parfois ça pêche pour moi dans la création de certains personnages les relations entre eux sont vraiment incroyables ! On croirait se retrouver plonger dans une vraie bande de potes. Je trouve ça très impressionnants. 

Je n'ai pas grand chose à ajouter... à part que si je ne ressors pas transcendée de ma lecture je ne suis pas mécontente de l'avoir lu, et j'ai même envie de découvrir la suite ! :) 


Ce que j'ai aimé : la complexité des relations entre les personnages, s'en est presque palpable ! Et le traitement du personnage d'Arthur. 

Ce que j'ai moins aimé : la plongée un peu trop anxiogène dans notre réalité... Le personnage d'Ophélie. 

Je conseillerai ce livre : aux amateurs de livres réalistes, à ma génération (un peu geek et hipster sur les bords!).
Je déconseillerai ce livre : à ceux qui, comme moi, flippe déjà beaucoup pour leur avenir... ça peut en rajouter une couche. 




Mélu.