mardi 26 mai 2015

Focus sur ... Elizabeth Olsen.

Bonjour à tous !

Mais qu'est-ce qu'elle nous balance là la Mélu ? Un focus sur une actrice ? Alors qu'elle ne nous a jamais parler de films ? Elle se sent pas bien ? 
Et bien détrompez-vous : je me sens très bien. Je n'ai pas encore parler de film pour la simple raison que je passerai mon temps à vous parlez de films... vu que je lis lentement, mais que je peux regarder jusqu'à 4 ou 5 films par jour quand je n'ai que ça à faire. Et je pense que ça vous ennuierait beaucoup au final... non ? Faites-le moi savoir si vous désirez que je parle un peu plus de cinéma ! 

Alors voilà : j'ai décidé de commencé à parler 7e art en me concentrant sur des films qui ont un point commun (et non des moindres) : l'actrice Elizabeth Olsen. 
Mais si tu la connais : elle a joué dans Avengers Age of Ultron : Wanda Maximoff, la sorcière rouge. Mais aussi dans Godzilla, la femme éplorée d'un Aaron Taylor-Johnson qui joue son jumeau dans l'autre film suscité (fan fiction slash time's!). 
Bref Elizabeth Olsen commence à percer ces dernières années, et c'est tant mieux figure toi. 

Bien loin du maigre talent d'actrices biberonnées à la télévision des années 90' de ses grandes sœurs Mary-Kate et Ashley (bon sang que j'étais fan d'elle quand j'étais gosse...) la petite Elizabeth peut se targuer d'avoir fait des études théâtrales desquelles découle des rôles plutôt intelligemment choisis.

Aujourd'hui j'ai décidé de vous parler de trois films dans lesquels Elizabeth Olsen tient un rôle principal (voir le rôle principal pour deux d'entre eux), et qui m'ont plu pour diverses raisons.

Commençons avec Liberal Arts (2012) de Josh Radnor (si tu le connais c'est le gars de How I met your Mother ! ). 
Le synopsis est très simple : "Jesse, un homme de 35 ans, rencontre une élève de 19 ans, Zibby, dans l'université où il a étudié." 
Mais autant l'histoire semble nunuche au premier abord, autant tous les dialogues de ce film empruntent au meilleur de Woody Allen : une réflexion sur la jeunesse et le monde adulte, sur les années fac et sur le fait d'avoir l'impression d'être bloqué. 
Elizabeth Olsen campe Zibby : 19 ans, étudiantes en art dramatique, pleine de fraîcheur et d’innocence qui attend de rencontrer la maturité sans vraiment la chercher (un peu comme nous tous à l'époque de la fac je dirais...). Sa rencontre avec Jesse va la bouleversée dans son monde d'adolescente, la pousser à devenir plus adulte et à réfléchir sur ses choix. Qu'il s'agisse de ses choix sentimentaux ou même de ses lectures ! (Je voudrais d'ailleurs saluer la conversation qui tourne autour d'une mystérieuse saga vampirique lue par des millions de personnes à travers le monde... )
Zibby est la clé de voute de ce film : elle permet au héros de se détacher de l'âge idéalisé pour entrer dans l'âge adulte qui le terrifie tant. Elizabeth joue ici dans un registre qui lui est encore trop peu attribuée : la joie et l'innocence, et elle excelle.
Ce film m'a réconfortée avec l'âge adulte. Je ne dirais pas que je cesserai d'être délurée ou fatigante comme une adolescente, mais je dois reconnaître qu'il m'a apprit que je pouvais arrêter de regarder derrière moi comme s'il s'agissait des meilleurs moments de ma vie. Il s'agit d'un film qui t'apprend que ça peut être bien de vieillir, et ça fait du bien.



Parlons ensuite de In Secret (2013) de Charlie Stratton qui est une adaptation cinématographique du roman d'Emile Zola : Thérèse Raquin. Bon, je ne sais pas si vous êtes tous à jour sur les romans zoliens mais celui-ci est l'un des plus sombres du gars. (Oui oui, c'est possible de faire plus sombre qu'il ne faisait déjà) 
Thérèse est une jeune femme coincée dans une union sans amour, à un mari qui n'est autre que son cousin et qui est malade... obligée de le suivre à Paris où elle se trouve encore plus emprisonnée. C'est dans son aventure avec Laurent qu'elle retrouve le goût de la vie... jusqu’à ce que... 
Elizabeth Olsen est ici une Thérèse sombre et convaincante. Elle passe de la lumière à l'ombre dans son jeu sans aucun accroc, il s'agit à mon sens d'une de ses meilleures prestation d'actrice (à ce jour). Le rôle n'est pas facile à construire, et son partenaire Oscar Isaac (que vous pouvez aussi admirer dans "Inside Llewyn Davies" des frères Cohen dans un tout autre registre : celui du loser magnifique) que je trouve tout aussi incroyable. Leurs performances sont liées et je dois avouer que je les trouve vraiment bons dans ce film. 
Le film en lui même est extrêmement sombre, que ça soit par son thème et par ses couleurs. L'allégorie de l'enfermement est un gimmick un peu poussif ici, mais ce ne sera pas si dérangeant compte tenu du jeu d'acteur. Il ne s'agit d'un film à récompenses, il n'est pas exempt de défauts mais selon moi il devrait être mieux considérer rien que pour y observer deux acteurs explorer des vicissitudes humaines avec justesse.  



  Et at last but not least Silent House (2012) par Chris Kentis et Laura Lau qui est le remake du film urugayen The Silent House de 2010 qui fut basé sur une histoire vraie des années 40'.
Peut-être que vous le savez déjà mais je suis une grande fan de films d'angoisses, ou de films d'horreur et celui-ci est un film d'angoisse dans la plus pure tradition du genre. Le scénario est simplissime mais efficace :
Sarah se retrouve piégée dans la maison de vacances familiale, alors qu'elle était en train d'y ranger de vieilles affaires avant une vente future avec son père et son oncle. Elle se retrouve poursuivie par une étrange figure noire et ses pensées semblent troublées au fur et  à mesure qu'elle cherche une issue à son calvaire.
L'histoire n'a rien de clairement différent par rapport à d'autre films du genre, ce qui est plus frappant c'est qu'il nous donne l'impression d'avoir été tourné en temps réel : en une seule et longue prise. Cependant l'équipe de production a avouée avoir tourné ce film en prise de 12 minutes (à la manière du film La Corde de Hitchcock qui avait eu pour ambition de tourner un film en un seul plan mais qui s'était retrouvé floué par la technologie de l'époque... ).
Nous avons ici affaire à un film d'ambiance, majoritairement. Le silence est le maître mot de cette production et l'on se surprend plus d'une fois à arrêter de respirer avec le personnage de Sarah, afin qu'elle ne se fasse pas attraper...
J'adore les huis clos à portée terrifique, vraiment je crois qu'il s'agit d'un de mes genres favoris. (D'ailleurs parmi mes films préférés on compte quelque huis clos comme Fenêtre sur cour, Hard Candy, Cube ou encore Panic Room...) Celui-ci entre dans mon top de film d'enfermement favoris, et j'ai hâte de voir ce que le film original peut donner !
Elizabeth est parfaite dans ce rôle, elle fait transparaître l'angoisse par des tics nerveux ou des regards, là où d'autres actrices passent maîtresse dans l'art de hurler ou de chouiner à tout bout de champs...
Bon, évidemment je ne vous dis pas qu'il s'agit d'un film d'horreur à la Conjuring qui pourra donner des sueurs froides aux amateurs du genre, non. Mais il a ravi mon cœur par son ambiance noire à souhait, cette impression de temps réel et sa caméra à l'épaule qui donne vraiment une impression d'immersion dans cet enfer.


Déroule pour avoir le fin mot...




lundi 18 mai 2015

Eleanor & Park de Rainbow Rowell.

Résumé :

1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.


Mon avis

Il faut savoir quelque chose : Fangirl, de Rainbow Rowell est, et restera longtemps encore, un de mes coups de cœurs intersidéraux. J'étais donc, assez légitimement, curieuse de découvrir un autre rom an de cet auteure ... Mon choix s'est porté sur Eleanor & Park : il était dispo sur mon lieu de travail, je pouvais donc l'emprunter, et vu tout le bien que la blogosphère et youtube en pense ça m'a paru logique. 

Eleanor & Park est une histoire d'amour sur fond de violence morale (et parfois physique) dans le cercle familial. Le synopsis n'a rien d'extraordinaire mais de ce que j'en savais l'histoire ne se voulait pas révolutionnaire non plus... bref. 
Nous alternons les points de vue des deux adolescents depuis leur rencontre et tout le long de leur histoire. Je dois reconnaître que quelques tournures de phrases m'ont vraiment emballées, et le fait qu'il s'agisse de deux personnages un peu atypiques comme ça (Eleanor est ronde et Park est coréen) m'a bien plu. 
C'est un peu mignon non ?

Seulement voilà... je ne ressors pas émerveillée de cette lecture comme la plupart des booktubeuses... je suis même plutôt déçue dans l'ensemble. Certes je ne m'attendais pas à revivre l'expérience "Fangirl" qui est si proche de ma propre existence (introverts unite) mais à vivre au moins le frisson avec eux... Mais rien. Le personnage de Park m'a bien agacée par moment à ne rien faire alors que, clairement, Eleanor vit l'enfer sur terre chez elle. C'est soit il ne se découvre un courage qu'à la fin du livre, soit il est bien benêt. Il n'est dicté que par ses hormones, et même s'il s'agit d'un trait de caractère normal chez les garçons de cet âge, ça m'a énervée, voilà tout. 
J'ai plus apprécié Eleanor, qui est un personnage avec lequel j'ai ressenti un petit lien : étant moi même ronde, ayant été même très forte à l'époque du lycée j'ai ressenti toute ses angoisses de plein fouet. Je note d'ailleurs en écrivant cela que Rainbow Rowell a cette faculté de créer des personnages féminins réalistes appréciables et des personnages masculins souvent irritants (Levi de Fangirl est certes le petit ami idéal pour toute fangirl, mais il n'en est pas moins qu'à un moment du roman j'avais aussi très envie de le faire passer par la fenêtre...). Peut-être s'agit-il seulement de mon côté féministe... 
Et je ne m'étendrais pas non plus sur la fin, mais je l'ai trouvé extrêmement déceptive. Comprenons-nous : j'apprécie une bonne fin ouverte. Mais selon moi une bonne fin ouverte donne des pistes correctes concernant tous les personnages développés au court de l'intrigue... là que dalle. Si, un mystérieux indice à la fin... mais voilà. 
J'ai terriblement envie de spoiler... 
!! Début du spoiler !!
Ok donc tout au long du roman on nous bassine avec la cruauté du beau père d'Eleanor, on prend parti pour toute sa petite famille et on espère la voir s'enfuir... reconstruire sa vie et... ouf pouf tout le monde disparaît ?! Juste comme ça ?! Non je ne suis pas d'accord les gars... 
Et le fait qu'Eleanor prend la décision de quitter Park juste parce que celui ci ne l'aimera jamais plus que quand il l'a sauvé... bon admettons. Dans ce cas il ne faut pas regretter trois pages plus tards... moi ça me perd. Je préfère encore qu'ils se quittent et hop plutôt qu'une possibilité peut-être de retour... Hmm non je ne suis pas convaincue. 
Fin du spoiler.

Bon, ne soyons pas si pessimistes j'ai tout de même réussi à lire l'histoire avec intérêt jusqu'au bout (c'est sûrement pour ça que je me sens aussi flouée...) et j'ai vraiment trouvé certains passages adorables. (Rainbow Rowell sait y faire pour faire fondre les coeurs par moment...) Ce n'était juste pas l'histoire du siècle à mes yeux. 

En bref : je conseillerai ce livre aux adolescents pour qui les émois amoureux comptent plus que tout. 
Mais je déconseillerai aux personnes désirant un happy ending, ou tout simplement une fin digne de ce nom.

Mélu.